Tibétaine, elle s'appelait Pema, un beau nom, "Lotus"
Au début des années 60, elle a quitté son pays annexé et pris la route de l'exil vers l'Inde.
A cette époque, environ 85000 Tibétains ont suivi le même chemin.
Elle a vécu dans l'un des villages de réfugiés de Mainpat, Etat du Chhattisgarh, à 250 km au Sud de Bénarès.
Avec d'autres Tibétains et Tibétaines âgés, sa vie se déroulait entre sa petite cellule et une pièce de vie servant de lieu de réunion, et de salle de prière. Entourée par des personnes prenant soin d'elle et d'eux.
Au terme de sa vie et malgré la difficulté de celle-ci, on voyait en elle - ainsi que dans le regard des autres tibétains et tibétaines âgés du village -, la reconnaissance vis à vis de ce qui lui avait été donné, on percevait de la bonté, et l'expression d'une belle sérénité.
En témoignait la façon dont ses mains prennent les vôtres.
Rencontrée en février 2018, Pema s'est éteinte quelques semaines après.
Note: les villages de réfugiés de Mainpat sont activement soutenus par l'Association Apact - Association Paloise pour l'Art et la Culture du Tibet